10. Calendriers
ICI WALLONIE
CALENDRIERS
A la suite des événements de Prairial – à cette époque sous la pression des Jacobins, la Convention met la Terreur 1793-1794 à l'ordre du jour faisant près de 40.000 exécutions se terminant avec la mort de Robespierre - provoquant des émeutes populaires à Paris, un rapport présenté le 2 septembre 1793 par Romme - un des huit montagnards qui se suicidèrent avec le même couteau - modifia l`almanach rituel et donna à l'année une version plus scientifique, plus en accord avec les mouvements célestes, les saisons et les traditions anciennes.
En mémoire de la Révolution, la période de quatre ans fut, appelée la.Franciade et le jour / tercailaire qui la termine « Jour de la Révolution ». L'article 2 du décret officiel précisait : "L'ère vulgaire est abolie pour les usages civils".
C'est le conventionnel Fabre d'Eglantine qui fit adopter les noms évoquant les fleurs, les moissons Nivôse, Floréail, Messidor, etc... composant ainsi un calendrier bucolique.
Jugez ainsi par cette seule énumération d une décade d'automne du ler au 10 brumaire : pomme, céleri, poire, aie, héliotrope, figue, sacusonère, alisier, charrue.
Ce calendrier était, on en conviendra, difficile à accorder avec nos actuels almanachs par le fait de ses « sans culolttides », de ses jours complémentaires, de ses décades succédant aux semaines.
Un autre calendrier remplaça les noms des saints par une série de noms célèbres choisis parmi les héxos et les savants. Ce calendrier est fort pittoresque à étudier. Molière voisine avec Congrève (ingénieur et artilleur- anglais) et Tin-idléon avec Turenne.
L'auteur, dans son zèle, a muilitiplié les classements.
C'est une belle salade où se trouvent mêlés La Fontaine, Bossuet, etc...
Si bien qu'en consultant l'almanach grégorien nous obtenons pour le 3 janvier (13 nivôse) ces trois dènominations : Sainte-Geneviève, Brutus et,Ardose.
Un troisième almanach s'intitule « Almanach pour la présente année ».
Un bonnet phrygien le couronne. Au centre une illustration représente la prise des Tuileries. Dans le bas, trois fleurs de lys. Autrefois l'apparition du calendrier était chose fort attendue. Il semblait apporter une ère d'espoir. Aujourd'hui il n'est plus que simple formalité. On ne l'effeuille que pour les dates des vacances, des étrennes et des augmentations.
Il exista durant la guerre 14-18 un « Almanach des Poilus ». En voici quelques dates 1er janvier : France - 2. Poilu - 3. Gnôle - 4. Joffre - 10. Gigot - 11. Puces - 20 mars Pépère - 30 mai Cheval du colon - 26 juin Embusqué – ler novembre Pieds gelés.
Ajourons que le calendrier républicain demeura en vigueur jusqu'au ler janvier 1806. Napoléon le remplaça par le calendrier grégorien.
Qui songerait, de nos jours, à Henri Murger de la <,Vie de Bohème» rêvant à sa lointaine amie et se lamentant à feuilleter " Le vieil almanach de l'année où nous nous sommes aimés tant ! »
Georges REM.