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24. Un nom bizarre + Ce vieux liégeois de Rédac de RIPOSTE

ICI WALLONIE

 

 

 

UN NOM BIZARRE et ce vieux liégeois de Rédac de RIPOSTE

 

D'où vient Kinkempois ? Notre Kinkempois (Angleur) s'écrit en France Quicampois. Il en existe un dans la Seine Maritime, près de Rouen.

Comme nom de famille on relève des Quicampois en Hainaut et des Kinkempesse dans l'est de la province de Liège.

Dans les romans de la Table Ronde on lit Kenkampoez. C'est du celtique ou de l'armoricain qui indique une plaine banale, une terre commune. Notons qu'autrefois à Angleur, on écrivait Kikempois et Kikenpois.

 

Seconde explication Kinkempois viendrait du «Qui qu'en poist ? » ou « Qui s'en fâche ? ». L'expression « Qui qu'en poise- » ressemble à « Qui qu'en grogne ? » c'est-à-­dire "A qui qu'il pèse ? ».

Jadis la tour maîtresse d'un château fort construit en dépit de l'opposition du peuple se dénommait « Qui qu'en grogne ».

 

Troisième explication sous la forme Quincampois, il s'agirait d'une agglomération de cinq bourgades (autre­ment dit quinque pagi ou campi qui disparut pour construire une localité unique).

 

Quatrième explication il s'agirait tout simplement de l'exclamation d'un meunier dont le moulin se trouvait en amont d'autres établissements et qui déclarait en certaines circonstances où le flot était rare «Quoi qu'en pèse ! Je m'en moque j'ai de l'eau ! ».

Ainsi, un moulin serait à l'origine de tous les Kinkempois ou Quincampois. Notre Kinkempois moderne a bien changé !

 

Les vieux Liégeois regrettent ce coin qui fut si paisible et si champêtre.

 

Georges REM.

 

Le vieux liégeois de RIPOSTE et « les américains ».

 

Septembre 1944. j'avais 13 ans,  Liège était libérée par « les américains ».

La guerre, par le désordre qu'elle occasionnait et à condition que ne « pète » pas  V1, V2, bombes et autres joyeusetés bien connues du Rédac, ce désordre ouvrait toute grande les rues aux gamins dont je fus et fit de moi un « gamin de rues » au grand désespoir de maman.

 

Cependant, à la réflexion, c'est peut-être grâce à sa tolérance que par ces vagabondages du « gamin de rues » qui ne fut jamais un « gamin de merde », c'est un peu de ceux-ci que je tiens l'esprit d'un infatigable contestataire.  

Mais, comme maman était d'une gentillesse extrême et à mes yeux la plus belle femme du monde, elle tolérait mes escapades qui furent tellement nombreuses qu'il me serait bien difficile aujourd'hui de vous les conter toutes .

Toutefois, faudra bien y « tûser » pour mes mémoires.

 

Ceci dit, revenons au nom bizarre que prononça en septembre 1944 un soldat américain assis dans un jeep qu'il arrêta tel le comboy arrête son cheval devant mes 3 camarades et moi-même Place de Fragnée située près de la gare de Guillemins.

« Please boys … (phonétiquement) …  quim quem poï ? » Il répéta le mot plusieurs fois ….

 

Interloqué je répétai le mot. Mes amis firent de même et finalement nous nous sommes exclamés en lui disant « Ah !  Yes : Kin  ken  Pois » et de répéter KIN KEM POIS.

Il s'agissait d'une immense gare de triage utilisée à l'époque par nos libérateurs située de l'autre côté de la Meuse sur le territoire de l'ancienne commune d'Angleur où je suis né.

Nos cowboys – à nos yeux d'enfants tous ces jeunes soldats étaient assurément des cowboys invincibles avec lassos et pistolets – s'en sont allés sur base de nos indications mais non sans nous avoir donné à chacun une « ration » militaire de chocolat contenue dans une boite paraffinée et … … leurs incontournables chewingum

 

Après 4 ans de privation, pour nous les gamins, c'était vive les ricains et KINKEMPOIS !

 

Le rédac de RIPOSTE.   Claude THIRY.



21/12/2010
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