32. Propos ... Printaniers
ICI WALLONIE
PROPOS... PRINTANlER5
Aurons-nous le printemps à date fixe ou bien l'hiver s'obstinera-t-il ?
S'il en est ainsi, pour se conformer aux règles printaniéres, la maîtresse de maison parlera de grand nettoyage!
Une époque très particulière qui sent l'encaustique, la savonnée et la crème à reluire sur les vieux cuivres.
Autrefois cela mettait la maisonnée en révolution sur la fin de mars. Les peintres avaient précédé les ménagères pour blanchir les plafonds, dérouler sur une longue planche, des rouleaux de papier peint comme d'énormes parchemins fleuris.
Les “pondeus” de jadis furent des personnages hauts en couleur (c'est le cas de l'écrire !)
Très lent lorsqu'ils chantaient : “Ne pleure pas, Rose le t'en supplie” Précipitant le mouvement lorsqu’ils clamaient “Ah: il a des bottes, il a des bottes, Bastin” ...
Nom les aimions pour leurs récits imagés et souvent lestes. Ils étaient indlscrets et levaient parfois le couvercle des casseroles. Enfin, posée la nouvelle «tapisserie” avec des sujets cent fois repétés et ses floraisons géantes nous anonçaient Pâques ...
L'air de la cuisine empestait le stocfisch ou l’inglitin, venus des tonneaux de saumure alignés dans les faubourgs où trônaient des marchandes de marée pareilles à Madame Angot.
Ah ! Que Liège était alors pittoresque et odorante! Et comme nous regrettons les vieux “pondeus” dont on savait quand ils entraient dans notre demeure mais dont on ignorait l`époque de leur sortie.
Tout ce qu'on savait c'est qu'ils étalent venus sous la giboulée et qu'ils s'en allaient quand les lilas bourgeonnaient e[ quand le merle en habit noir et bon jaune sautillait sur la pelouse de nos jardins
Georges REM.