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37. Vers Paques

ICI WALLONIE

 

 

VERS PAQUES

 

Pâques n'est plus très folklorique. On n'y songe qu'à l'évasion. On en confond généralement les désignations.

Pâques Fleuries (titre combien joli mais pas toujours vérifié) ne doit jamais s'attribuer au grand dimanche mais bien à celui des Rameaux ou « Florèyè Páke”, c'est-à-dire huit jours avant.

Pâques closes, c'est pour le dimanche qui termine la quinzaine. « Closè Pâke», dit-on en Wallonie, ou « Pâke des Moûnis ».

 

Autrefois, le peuple était l'ennemi juré des meuniers qu'il accusait de tromperie dans la mouture. On prétendait alors que les «Blancs Moussis” n'allaient à confesse qu'à la limite extrême du délai d'obli­gation tant ils avaient honte de révéler leurs tunpitudes !

D'où le dicton : « Fé ses Pâkes avou les moûnis » !

 

Qu'il est loin le temps où Pâques consacrait le «beau nouveau costume», la nouvelle toilette féminine !

Les chaussures neuves elles-mêmes s'étrennaient à Pâques (Quand le cuir grinçait, on prétendait qu'elles n'étaient pas payées).

Et puis, apparaissait le chapeau de paille, le fameux canotier !

 

Jadis, le folklore de Pâques dans nos régions se faisait gastronomique à souhait. «On caké ! les oùs”, c'est-à-dire qu'on les cognait pointe contre pointe (les oeufs durs évi­demment), d'où le nom de « cocognes » que l'on donne aux oeufs de Pâques qui sont souvent charmants de coloration.

 

Le char-à-bancs d'a « Magnèye » qui partait du café du «Point de Vue» (sur l'actuelle place de la République Française) emmenait les Liégeois par un itinéraire familier vers la Bonne-Femme, Grivegnée, Chénée, Vaux-sous-Chë­vremont, Chaudfontaine.

On s'arrêtait à des points déter­minés pour boire sec, manger ferme et danser ensuite.

Brave char-à-bancs !

On n'avait nul besoin d'essence pour l’utiliser !              

 

Georges REM.

 



23/04/2011
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