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49. Faust

ICI WALLONIE

 

Tachantches

 

 FAUST

 

« Faust » en gala à l'Opéra de Wallonie ce 7 décem­bre, au profit de l'Enseignement français dans les Fou­ron. Le « Faust » de Gounod bien entendu (paroles de Caré et Barbier) d'après le fameux « Faust » de Goethe. Un peu d'histoire :« Faust » tient l'affiche depuis le 19 mars 1859.

La «première » au Royal à Liège eut lieu le 5 mars 1860. C'est en notre ville également que se joua la centième le ler, avril 1877. Elle, vit une < Mar­guerite » splendide grâce à Madame Jeanne Davriès, sœur de M. Dewriès, baryton de grand opéra, engagé dans la troupe permanente. Un (Chanteur de grande célébrité !

Gounod accompagné de Carvalho, directeur de l’Opéra ­Comique, vint à Liège le 4 mars pour entendre cet oiseau rare. Il assista à la représentation de l' «Afri­caine » et fut l'objet d'une émouvante manifestation. Ajoutons que le 25 novembre 1875 le rôle de Marguerite fut tenu par Mlle Christine Nilsson, l'inoubliable canta­trice suédoise née en 1834 d'une famille d'humbles laboureurs.

Elle chantait dans les rues lorsqu'elle fut remar­quée par un mécène qui lui permit de perfectionner ses dons. Après avoir débuté à Stockholm elle apparut à Paris en 1834 et surtout en 1868 où elle créa Ophélie de « Hamlet »

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« Faust » n'a évidemment pas tenté que Gou­nod. Citons « La Damnation de Faust », de Berlioz (1896) et même une opérette bouffe de Crémieux et Jaime sur la musique de Hervé, c'est «Le Petit Faust ». Aupa­ravant, en 1835, deux Liégeois composèrent un « Faust » en trois actes, livret de Theaulon, musique de Henne­bert. Ce fut un «four» qui tomba dans la trappe automa­tique d'où sortait classiquement Méphisto au prologue.

La dite trappe disparaît de plus en plus des planchers des théâtres lyriques.

Elle joua pourtant un grand rôle dans les scènes à effets.

Ajoutons modestement que nous inti­tulâmes une de nos revues « Faust,.. Arè-dji ». Mais pas­sons!

 

« Faust » fut souvent un banc d'essai pour les ténors.

On se demande pourquoi on dit encore « Bête comme un ténor».

Début décembre 1918, le général français Massenet, commandant le 7e corps qui défila aux «Terrasses d’Avroy » logea chez nous.

En bavardant à table nous apprîmes qu'il était le neveu de Jules Mas­senet, né près de Saint-Etienne (1842-1912). Il nous conta une amusante anecdote qu'il tenait de son oncle.

Jules Massenet avait entendu dans « Werther » un ténor qui lançait le fameux «Appel à la Nature» sans scinder : «Ton fils, ton bien-aimé, ton amant va mourir».

Mais il s'écriait : «Ton fiston bien aimé». Et il croyait que cela faisait plus véridique et plus intime. Massenet faillit en tomber à la renverse ! Ajoutons que vers 1911, habitué du Royal avec notre mère très musicienne, nous vîmes Massenet diriger « Manon ».

Une tête blanche magni­fique '. Un coup de baguette magistral !

 

Georges REM.

 



18/03/2013
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